lundi 12 novembre 2007

Sur le terrain, un de moins

Lorsque j'ai appris la nouvelle, je suis allée vous lire, à savoir qui avait pris connaissance de la nouvelle. Je croyais être la première. Eh non! Un autre prof a pris les devants.

Personnellement, je ne l'ai pas entendu aux nouvelles, je l'ai lu en me rendant sur le portail de ma commission scolaire. Vous n'avez pas entendu parler de l'histoire encore? Maintenant, vous pouvez la connaître par ici et par .

Comment annoncer ça à l'environnement proche du jeune garçon? La direction de l'école en a fait un communiqué.

Mes pensées vont à la famille d'abord. Ensuite, je pense à la jeune fille qui sera marqué à vie. Je ne peux m'empêcher de penser aux enseignants qui surveillaient sur la cour d'école. Je suis de tout coeur avec l'enseignante de l'élève. L'ambiance dans les jours à venir ne sera probablement pas des plus amusante. Voir un de ses élèves mourir... J'en suis sans mot. Je pense ensuite à tous les élèves de l'école, le personnel, la direction. Voir une personne mourir de si près, de cette manière, c'est indescriptible.

Demain, j'aurai une pensée pour cette école, si près de moi, qui devra se rétablir.

mercredi 24 octobre 2007

Parodie de l'enseignement

Je viens de voir un clip sur Youtube. Clip humoristique, mais tellement criant de vérité. Réalité québécoise, même si cela a été fait en France.

Les Inconnus - Enseignement

J'ai pensé à tellement d'enseignants sur le net en le visionnant.

Tout d'abord, j'ai pensé à la Peste, avec ses réflexions dominicales, qui disait que lorsque nous débutons en enseignement, on passe à travers différents types d'emploi, pas toujours faits pour nous! C'est tout de même une image forte que celle du professeur d'éducation physique qui doit enseigner la philosophie sans connaître la matière et qui espère en plus être le concierge pour arrondir les fins de mois.

Ensuite, je pense au professeur masqué et son récent sondage sur la violence.

Je pense à La Souimi et (encore) au professeur masqué, qui tentent d'intéresser les élèves à la lecture, sans pour autant niveler vers le bas, comme c'est le cas dans le vidéo. Que c'est une bonne idée une bibliothèque de classe au secondaire! C'est certainement plus divertissant que le Paris Match.

dimanche 14 octobre 2007

Des idées de fou

On me demande souvent: "Comment trouves-tu ça cette année?", référence ici au fait que j'ai 20% de tâche dans quatre classes différentes, ceci réparti en quatre journées:

- Deux classes de deuxième année (dans des écoles différentes)
- Une classe de quatrième année
- Une classe de sixième année, volet arts et communication

Je crois que plusieurs s'en doutent, ce n'est pas toujours facile. Pas facile concernant la gestion de classe, pas facile concernant les matières à enseigner et à évaluer, pas facile pour l'attachement. En me relisant, je remarque que j'ai employé les mots "pas facile"... mais j'aurais aussi pu dire que tout ça est différent de l'enseignement habituel. Ça me permet aussi de voir les choses autrement.

Ce n'est pas toujours facile, mais c'est tellement motivant et enrichissant!

J'ai la chance de côtoyer bien des enseignants, ceux que je remplace et les enseignants des mêmes niveaux. Ça m'a permis de connaître plusieurs enseignants, de discuter avec eux, de se partager du matériel et de discuter de nos façons de faire. Ça me permet de mieux me connaître, de me questionner, de voir des choses nouvelles ou autrement.

En plus d'être motivant au niveau de l'environnement, ce contrat me permet de me réaliser au niveau de la création. J'enseigne différentes matières à différents niveaux. Parfois, je dois créer mon propre matériel. C'est ce que je fais, entre autre, en arts plastiques pour mon groupe de sixième année. Je suis en train de me créer un petit document sur l'histoire de l'art, mais pour le primaire. Lié à cela, j'ai trouvé quelques activités en arts plastiques en lien avec les différents moments de l'histoire ou en lien avec différents peintres. C'est beaucoup de travail, je suis loin d'avoir terminé, mais c'est un document qui sera bon pour plusieurs années (je préfère les élèves plus vieux.. alors ça risque de reservir).

De là vient l'idée du billet: Des idées de fou. Faut être un peu fou pour se lancer dans ce genre de création, pendant l'année scolaire.

Non, je ne ferais pas ça toute ma vie. Comme je n'ai pas d'enfant, j'ai beaucoup de temps à consacrer à mes nombreux élèves. Alors, tant mieux pour eux!

lundi 24 septembre 2007

1,2,3 je m'en vais aux bois!

Je n'ai pas eu une rencontre de parents, pas deux rencontres de parents, mais bien trois rencontres de parents! Mon statut particulier d'enseignante à 20% de tâche dans différentes classes a demandé plusieurs rencontres! C'était exigeant (surtout en terme de temps, parce que je ne pouvais pas retourner chez moi entre la fin des classes et la rencontre), mais c'était amusant. C'était amusant de voir toute la différence des rencontres de parents, de par la dynamique, de par l'enseignant qui présente la rencontre.

Je vais avouer que mon rôle est très minime dans ce genre de soirée. Tout de même, je me suis fais applaudir lors de ma présentation du groupe de sixième année. Pas par les enfants (ils ne me connaissent même pas encore), mais par des parents. Qui peut se vanter de ça? Je crois que les parents étaient assez réceptifs me concernant, toutes classes confondues. Surtout que c'est de plus en plus fréquent les enseignants à 80%.

Nous avons eu notre rencontre du personnel concernant les fameux bulletins. Laissez-moi vous dire que ça va être joyeux! La direction a donné un temps de lecture et un temps pour digérer l'information et nous reviendra là-dessus mercredi prochain. Par chez moi, les enseignants ne sont pas contre... Mais c'est tellement "pitché" comme informations.

dimanche 2 septembre 2007

Ma rentrée scolaire

Voilà, la pire semaine est passée! Je dis pire semaine, car comme j'ai trois classes et aucun local, le stress est là longtemps!

Tout d'abord, le déjeuner d'entrée. Il se déroulait dans une crêperie rustique de mon quartier de jeunesse. Sur place, j'y ai reconnu plusieurs visages familiers. Plusieurs me lançait des "Ah! Tu es de retour avec nous?!?". Eh oui! Vient le temps d'expliquer à qui veut l'entendre ce que j'allais faire durant la prochaine année. J'ai fait la connaissance de Prof Nouvelle Maman. Elle est jeune dans le métier, mais vieille sur la liste de priorité. Nous ne nous connaissions pas avant, mais nous avons beaucoup placoté au resto. C'est chouette les regroupements de jeunes lors de ce genre de rencontre... Parce que sinon, on se sent un peu à l'écart avec les "Ah oui? Pis? Es-tu allé camper avec Gilbert?".

Au resto, j'ai rencontré brièvement les deux enseignantes que j'allais remplacer. Je les connaissais toutes les deux. Une me connaissait , mais pas l'autre. La première ne m'inquiètait pas... Mais j'avais entendu de drôles de choses concernant la deuxième enseignante.

Suite au resto, je les rencontre. La rencontre se passe bien avec la première enseignante. Elle me dit qu'elle ne sait pas encore trop trop ce qu'elle souhaite me faire faire avec les élèves, tout en m'expliquant que l'année dernière, elle était en première année et que cette année, elle fait la deuxième année. Elle a besoin de mieux savoir ce qu'elle doit faire pour savoir ce que moi je peux faire. Elle me présente les enfants qu'elle a connu l'année dernière et qui seront dans sa classe cette année aussi. Nous nous promettons donc de nous revoir.

La deuxième enseignante m'inquiètait un peu plus... Elle avait une réputation d'une personne sévère (pas nécessairement dans le bon sens) et d'une personne profiteuse. Jusqu'à maintenant, je n'ai pas un mot à dire contre elle. Elle a été très gentille à mon égard. Faut dire que j'avais forcé le destin en l'aidant à installer sa classe (ménage et bricolage en vu de la rentrée... ce qu'elle a fort apprécié). Elle aussi est nouvelle de son niveau... elle aussi ne sait pas trop encore quoi me faire faire... Je le saurai un peu plus tard!

J'y ai aussi rencontré une enseignante à qui je jasais du temps de mon stage. Changement de niveau dans son cas aussi, elle est passée de la quatrième année à la sixième année. C'est une enseignante qui a l'air sévère, mais qui est très sympathique. Au début de la journée, elle m'a même parlé à part: "Catherine, si tu as besoin d'un endroit plus calme où travailler, ne te gêne pas, viens travailler dans ma classe. On se mettra de la musique." Je n'y suis pas allé, mais j'avais vraiment apprécié l'invitation. C'est le problème des personnes à contrat comme moi, d'avoir des 20% de tâche dans différentes classes... On ne sait jamais trop où aller et où s'installer.

Le lendemain, je suis allée rencontrer l'enseignante de l'autre école (l'école où j'avais échoué mon stage). Avant de la rencontrer, je lui avais parlé au téléphone. À la fin de la conversation, elle me dit: "Messemble qu'on se connaît". Son nom ne me disait rien. Elle me nomme ensuite les écoles où elle était auparavant. Je la replace: je l'ai déjà remplacé. Elle avait un groupe de cinquième assez heavy. Elle me dit alors: "Tu étais une des rares enseignantes à réussir auprès de mes élèves... Ça part bien". Je l'ai rencontré. Idem que pour les autres enseignantes... Nouvellement en deuxième année, elle ne sait pas non plus ce que je vais leur faire faire. Beaucoup de rencontres infructueuses!

Pour la journée de la rentrée, j'étais présente sur place, mais je n'ai pas pris ma classe du mercredi, la laissant à l'enseignante. Je suis donc allée simplement me présenter.

Ma rentrée officielle s'est donc faite jeudi dernier, dans une classe de deuxième année. Je vais avouer que la classe était assez rock and roll. Je ne sais pas si c'est l'effet rentrée qui les énervait de la sorte le lemdemain, mais c'était quelque chose! J'espère bien que j'aurai plus de contrôle sur le placotage la semaine prochaine. J'ai profité de la journée pour aller parler à la direction. Je voulais qu'il apprenne de ma propre bouche que j'avais déjà échoué un stage dans cette école. La rencontre s'est faite plus émotive que ce que j'aurais voulu.. Mais bon, je suis contente de l'avoir fait. Comme je le croyais, il était déjà au courant, mon ancienne enseignante devenue directrice le lui avait dit. Il a vraiment été gentil et a trouvé les bons mots pour que je me sente la bienvenue quand même. Il m'a dit de ne pas m'en faire, que certaines personnes ne sont pas faites pour être jumelées ensemble, que j'ai réussi deux stages par la suite et que je suis encore dans le milieu. Pour lui, tout ça, c'était suffisant. Je lui ai aussi montré ma dernière feuille d'évaluation de mon ancienne école. C'est tellement favorable à mon égard qu'il n'a pu faire autrement que de hocher la tête en me souhaitant la bienvenue dans l'école.

J'ai ensuite connu ma classe de quatrième année. Ce sont des amours. En plus d'être des amours, ils ne sont que 22! Dire que j'en avais 29 dans ma classe l'année d'avant. Un peu placoteux pendant les transitions.. mais c'est leur seul défaut! Une prof dans la blogosphère disait: "êtes-vous dans votre lune de miel?" (Désolé... Je ne me souviens plus qui). C'est avec eux que je passe ma lune de miel!

La semaine prochaine, je connaîtrai mon autre classe de deuxième année.

Bonne nouvelle, il y a un autre 20% qui m'attend prochainement. L'école avait perdu son RÉAPROF... Alors l'annonce officielle devrait être faite prochainement. C'est vraiment génial, moi qui m'attendais seulement à un 60%... 80% dont trois jours dans la même école... Ça commence à avoir bien du sens! :) Défi de taille, c'est une classe ayant pour volet: "Art et culture". L'école favorise beaucoup le théâtre dans la classe... et c'est moi qui en sera en charge!

Petite perle pour terminer ce message:
Je surveillais sur la cours de récréation. Un garçon de maternelle est en vélo avec son frère de deuxième année (que je n'ai pas encore rencontré). Je leur demande de descendre de leur vélo pour passer sur la cours de récréation. Le garçon le plus vieux dit à son frère: "Regarde, c'est ma deuxième professeur". Il se retourne et me dit en souriant: "Allô!". Je le trouvais vraiment trop mignon.


samedi 25 août 2007

Suis-je une gagnante du bingo?

Toute une journée que celle du bingo...

La journée a commencé, tout doucement, par ma grasse-matinée relaxe. Une amie et moi nous étions donné rendez-vous pour aller manger un brin avant la "fameuse" rencontre. Bla-bla conventionnel de profs avant la dite rencontre. On se posait des questions quant à la liste des postes à offrir... Nous ne l'avions pas reçue. Tant pis, si loin dans la liste (elle 201e et moi 216e), nous n'étions pas trop stressées.

L'heure avance, il y a de plus en plus de monde au resto. Nous sommes même capables de reconnaître des professeurs que nous ne connaissons pas dans le resto. Prof typique avant la rencontre: jamais seule, bien habillée, avec un portfolio dans les mains. Mon amie me pointe du menton deux supposés profs. Probable... Mais je ne connais pas. Erreur.

Une des filles me dit: "Salut, ça va?"
En moi-même: Qui est-elle? Qui est-elle? Qui est-elle?
Moi s'adressant à elle: "Ça va! Et toi?

La fille: "Ça va! Tu vas à la rencontre d'affectation?"
En moi-même: Qui est-elle? Qui est-elle? Qui est-elle?
Moi s'adressant à elle: "Oui. Toi aussi?"

La fille: "Oui, j'y vais aussi" avec une petite discussion de départ.
Sa copine et elle s'assoient près de notre table.
Discrètement, je mentionne à mon amie que je ne la replace pas du tout... C'est bien moi.

Nous quittons le resto pour nous rendre tôt à la salle de la rencontre. Les documents ne sont pas encore disponible. Nous commençons à voir des gens que nous connaissons, dont une prof qui était à notre école l'an dernier (une précaire) qui est maintenant directrice adjointe. Pas mauvais de la connaître, on ne sait jamais!
On commence à blablater, dire qu'on vient ici seulement pour zieuter.

Erreur.

Plusieurs nous disent leur doute, qu'il restera probablement certaines petites choses à la fin. Nerveusement, nous allons chercher le document (enfin arrivé) et nous commençons à faire nos choix hypothétiques. Difficile de faire des choix à la dernière minute et avec le bruit ambiant de 300 profs qui placotent. On l'a fait du mieux que nous pouvions... et on verra!

Les portes de la salle ouvrent avec un peu de délai. Faut pouvoir aller s'asseoir à un endroit où nous verrons les inscriptions du projecteur. Notre place de choix étant faite, nous pouvons observer la salle.

Nous sommes dans une salle assez vaste, assez belle avec des chaises qui pourraient être confortables, même pas pour les quatre heures que nous y avons passées. Les employés de Samson, Belair, Deloite et Touch semblent même présents, parce qu'il y a une lignée de spécialistes face à leur ordinateur qui est face à l'écran principal. Yves Corbeil n'étant pas disponible (je suppose), un homme d'encan s'occupe de nous divertir et d'assurer le suivi entre eux et nous. Deux micros sont positionnés dans deux rangées afin de connaître nos offres.

Dans la salle, on y voit des visages souriants (probablement les premières personnes sur la liste) et surtout des visages nerveux. Les gens du préscolaire débutent, ça nous donne donc un temps d'observation. Quarante minute plus tard, c'est notre tour. On nous dit qu'il y a beaucoup de postes en voie de permanence cette année (Ouuuu la la... 17). Nous applaudissons ceux qui y ont droit cette année, en pensant que nous, ça nous prendra au moins 8 ans avant d'y accéder.. tant pis!). Plusieurs postes sont pris, mais ne s'oiccuperont pas, dû aux gros ventres de mamans.

Malheur, je vois une enseignante que j'ai déjà eu comme maître-associé... Celle avec qui j'ai échoué. Je me renseigne et apprends qu'elle est directice. Où? J'ai besoin de savoir... Je ne veux pas y aller. Enfin, je sais.

Telle une star, mon amie est appelé au micro. Elle passe. Quelques-uns ont déjà passé leur tour avant elle et d'autres le font après elle. Arrivé à mon tour, environ 25 personnes ont passé. Il me reste un choix apprécié encore dans mon tas de feuille. Rien de bien impressionnant: 40% dans une école et 20% dans une autre. Par contre, les deux écoles sont dans la même ville. Pour l'école du 40%, c'est un milieu que je connais bien, car j'y ai fait un stage avec succès et c'est ce directeur qui m'a passé en entrevue. Pour le 20%, c'est l'école où j'avais échoué mon stage... L'enseignante n'y étant plus....

Qu'est-ce que je fais?

Je me rends au micro.

Qu'est-ce que je fais?

Je vais prendre le regroupement 114 (fictif).

Voilà... Je l'ai pris. Est-ce une bonne chose? Je ne le savais pas. On verra! Je vous raconterai ma rentrée prochainement.


mardi 21 août 2007

B.I.N.G.O.

Eh oui! C'est le temps du bingo aujourd'hui! C'est rien de moins que mon premier bingo! J'ai hâte de voir enfin de mes propres yeux ce qui m'a tellement été raconté. J'ai aussi hâte de voir le parrallèle entre le vrai bingo et le faux bingo.

Les vieilles dames (aux têtes blanches) seront-elles en grand nombre? Certainement.
Est-ce que le bruit est aussi intense aux deux endroits dû au placotage? Probablement.
Les calleux de boules auront-ils un air sympathique? J'en doute.
Certains seront déçus d'avoir perdu et d'autres seront réjouis de ce qu'ils auront? Assurément.

J'ai hâte de voir. Je ne m'attends à rien... Je suis plus de 200e sur la liste. Je serai pratiquement seulement une observatrice de tout ce cirque. Ça s'annonce amusant.


lundi 30 juillet 2007

Le concept

Dans ma famille, nous avons eu deux chiens lorsque j'étais jeune.

Le premier s'appellait Copain (je sais que pour l'originalité, on repassera). C'était un lhassa apso (une moppe en plus... on aura tout vu) qui a vécu jusqu'à l'âge de 12 ans (si ma mémoire est bonne). Plus le temps passait, plus la santé de mon chien se déteriorait. Il avait de la difficulté à voir et à marcher, jusqu'au jour où il ne réussissait plus à respirer adéquatement. Je suis donc allé chez le vétérinaire d'urgence (un dimanche soir) avec mes parents. Nous avions deux choix: le faire euthanasier ou lui donner une injection et traitement (de plus de 1000$) pour qu'il reste en vie... environ 6 mois. Comme il était déjà assez âgé, nous avons opté pour le premier choix. C'était toute une expérience, que de voir le chien de mon enfance mourir dans les bras de ma mère. Même si ce n'était qu'un chien, c'était une perte qui m'a touché et qui est survenu lors du "fameux stage épouvantable" dont j'ai parlé à quelques reprises. Mais bon... Y a t-il un bon moment pour mourir?

Deux ans après, mes parents se sont procurer un nouveau chien: un cocker anglais. Pour ceux qui ne savent pas à quoi ça ressemble, mon chien est identique au chien de Boule et Bill. C'est un chien enjoué qui s'appelle Paco. Étrangement, je me sers à différentes sauces de lui par rapport à l'école. Premièrement, dans plusieurs écoles que j'ai fréquenté, ils utilisent un système d'auto-correction de l'écrit (en français) qui s'appelle P.A.C.O. (Ponctuation, accord, conjugaison et orthographe). Je fais donc un lien entre ce code et mon chien. Deuxièmement, je m'en sers comme surprise aux bons comportements, c'est-à-dire que les enfants peuvent s'acheter le privilège de le rencontrer. Ça fait toujours fureur.

Pourquoi avoir écrit le concept comme titre? Eh bien, parce que j'ai réussi à répondre à la question de Magrah "Avez-vous une histoire d'animaux de compagnie à nous raconter" tout en restant dans l'univers du monde scolaire.

Je suis forte n'est-ce pas? :)


jeudi 26 juillet 2007

Pourquoi je suis devenue prof...

J'étais plutôt silencieuse ici dans les derniers temps. Alors je profite de la question de Dobby pour ressurgir à la surface. Un de ses lecteurs lui avait demandé pourquoi elle était devenue professeur. Y ayant répondu, elle pose cette question à tous les profs de la blogosphère.

Je vais avouer que je n'ai jamais vraiment sû quoi répondre à cette question. On nous posait régulièrement cette question, soit à l'université, soit lors de l'entrevue d'embauche. Je suis plutôt d'une nature à se poser beaucoup de question, mais celle-là, étrangement, je l'évite.

Je l'évite car je ne sais pas quoi y répondre à chaque fois. Chez moi, c'est inné. Dès mon jeune âge, c'est ce que je voulais faire. J'ai toujours apprécié l'école. J'imagine que c'est de là que découle mon envie d'être le plus longtemps possible dans une école!

Je ne me suis jamais vu faire autre chose. Certains ont déjà essayé de m'en décourager. Pas par méchanceté. Simplement parce qu'ils me voyaient avoir un meilleur emploi avec un meilleur salaire et de meilleurs conditions. Quand ils ont sû que ma décision était définitive, ils m'ont fortement encouragé.

Alors voilà, j'ai fait les études nécessaires et je suis maintenant enseignante!


lundi 18 juin 2007

Pour une dernière fois...

Le dernier tourbillon est maintenant là: ménage, classement, petits cadeaux (lire entre guillement "des chandelles"), jeux de toutes sortes, etc.

Je vous souhaite à tous, professeurs sur le net, une bonne dernière semaine avec les élèves!


vendredi 1 juin 2007

Attention! La tague!

Naviguant de blogue en blogue, j’atterris sur la page du journaliste d’estrade. Je commence à lire son dernier message, qui parle de la tague. Je lis tout, pour m’apercevoir à la fin que je suis taguée d’une personne que je ne connais pas. Étrange!

Ce n’est habituellement pas mon genre de pratique, mais je me prête au jeu!

Pour commencer, voici les règles de la tague :

Chaque personne décrit sept choses à propos d’elle-même. Ceux qui ont été «tagués» doivent écrire sur leurs blogues ces sept choses ainsi que ce règlement. Vous devez «taguer» sept autres personnes et les énumérer sur votre blogue. Vous laissez alors sur les blogues de ceux que vous souhaitez «taguer» un commentaire leur indiquant qu’ils ont été «tagués» et les intimant à lire votre blogue.

Alors voici le Top 7 de ma vie de prof :

Numéro 7
Mon copain trouve que j’ai trop de livres pour enfants à la maison. Il a certainement raison. Le problème, c’est qu’avant d’avoir ma classe et y rester pendant des années, ça va prendre du temps! Ce qui fait que tous ces livres sont dans notre sous-sol!

Mon trip : acheter des livres de qualité à petit budget. Les romans de la courte échelle sont mes préférés. Si vous surveillez, vous pouvez en retrouver dans les magasins du dollar. Sinon, j’en achète dans les endroits où ils vendent du matériel usagé. Non, ce n’est peut-être pas bon pour les maisons d’édition. Lorsque j’aurai ma « vraie » classe (si un jour je l’ai), je paierai plus cher avec le budget de classe. Pour l’instant, je favorise tout de même la lecture dans ma classe, c’est ce qui est primordial.


Numéro 6
En plus d’avoir un lot important de livres pour enfants, j’ai plusieurs livres d’éducation. Vous voulez me faire un cadeau à ma fête ou à Noël? Alors c’est le cadeau idéal. J’aime beaucoup de monde de l’édition et la création.

Peut-être ne serais-je pas éternellement une enseignante de terrain, peut-être qu’un jour je vivrai de ce que je crée. Pour l’instant, je m’enrichis avec ce qui existe déjà. Si un jour j’ai une bonne idée, alors on verra rendu là!


Numéro 5
Ce qui m’a beaucoup affecté dernièrement, c’est le vol d’un Game Boy dans ma classe. L’enfant se l’était fait confisquer par le prof d’anglais, qui me l’a remis par la suite. Comme il l’avait ouvert pendant le cours d’anglais, je n’ai pas autorisé à ce qu’il le prenne pendant l’activité récompense. Mon erreur : ne pas le lui avoir remis en main propre le vendredi après-midi. L’ayant oublié, je l’avais déposé le vendredi après l’école sur son pupitre.

Erreur. L’enfant ne l’a jamais vu. Il vient me voir le jeudi suivant en me demandant s’il pouvait avoir son jeu. Hummm.. Il était sensé l’avoir déjà reçu.

Évidemment, plainte légitime de la mère. Heureusement, la direction accepte de le payer. Mais ça m’a vraiment viré à l’envers.


Numéro 4
J’ai un magnifique lien avec l’autre enseignante de mon école du même niveau. Nous sommes arrivés en même temps à l’école. Nous avons commencé rapidement à travailler ensemble. Nous décortiquions les notions de mathématique, nous échangions des élèves. Étonnamment, nous sommes différentes sur bien des points, mais nous finissions par nous rejoindre.

La vie fait bien les choses tout de même.


Numéro 3
Ma plus grande fierté présentement, c’est d’avoir eu un lien significatif avec un élève de la classe. Lorsque je suis arrivée à l’école, la direction m’avait mentionné le nom de cet élève, me disant qu’il fallait que je lui donne beaucoup d’amour (en insinuant qu’il était dans les très dérangeant).

Effectivement, au début, il n’était pas très coopérant. Son ancien professeur me parlait en mal de lui, me disant qu’il devrait aller en centre Répit, qu’il devrait aller dans une classe à effectif réduit. Les personnes du service de garde me tenaient le même discours.

Peu à peu, je voyais que l’enfant voulait changer, qu’il souhaitait prendre la bonne voie. J’ai réussi. Nous avons réussi. Niveau comportement, il n’y a plus rien à redire.

Je suis fière d’avoir cru en lui. Je suis fière de ne pas m’avoir laissé influencer par les autres enseignants. Je suis fière d’avoir peut-être trop pensé à lui au début (il me prenait beaucoup de mes pensées à l’extérieur de l’école). Tout ça a eu un résultat, c’est ce qui compte.


Numéro 2
J’ai déjà échoué un stage. Pourquoi? Un ensemble de facteurs certainement. Toujours est-il qu’après ce premier échec dans ma vie, je me suis posée beaucoup de questions concernant le monde de l’éducation. Était-ce vraiment ma place? Ce qui m’a aidé à répondre à la question, c’est un remplacement qui est arrivé dans ma vie que je n’attendais pas du tout. Un début d’année, septembre à mi-octobre, dans une classe de cinquième année. J’ai adoré mon expérience qui a été très enrichissante à plusieurs niveaux. Cette suppléance m’a fait prendre conscience vraiment de qui j’étais, de ce que je voulais, de ce que je souhaitais. Le tout a été très motivant et j’y ai gagné beaucoup de confiance.

L’échec s’est transformé en réussite. Je pense toujours que l’échec était injustifié, mais il m’a poussé à avoir une réflexion tout autre et il m’a aussi permis de grandir.


Numéro 1
Je suis une personne qui adore les projets. C’est lors de projet que je suis le plus créative. Je fais quelques projets à chaque année avec les élèves, mais j’ai aussi quelques projets personnels liés au domaine de l’enseignement, dont un projet terminé et un projet en route.

Dans le cadre d’un cours universitaire, nous devions nous trouver un domaine de recherche qui pourrait englober tout ce que nous avons vu à l’université. Mes collègues et moi avions décidé de le faire sur la motivation. Nous avons donc fait la recherche, trouvé des documents pertinents, créé des ressources pour ensuite tout mettre en ligne sur Internet. Pour ceux qui se questionnent ou sont intéressés par le sujet, vous pouvez voir le tout en ligne : http://www.ecranscolaire.ca/motivaction/

En ce qui concerne mon projet personnel du moment, il s’agit d’un site de référencement que je veux monter, site essentiellement pour les enfants d’âge primaire, mais portail important pour les enseignants et les parents. En ligne, des liens concernant tous les sujets abordés dans le programme du ministère ainsi qu’une foule d’autres ressources. J’ai toujours trouvé plusieurs enseignantes « cheap », qui gardent leur matériel pour elles-mêmes. J’essaie de mettre du poids de l’autre côté de la balance pour équilibrer les choses.



Comme tout le corps enseignant blogueur semble avoir été victime de la tague, je me vois mal faire la tague à des gens qui y ont déjà répondu. Je crois que l’essentiel de la tague est de faire connaître des nouveaux gens.

Je vais donc inciter les gens (peu nombreux) qui me lisent à faire l’exercice et à me laisser un commentaire me disant que vous avez pris la tague.

Pour vous faire connaître de nouveaux horizons, ils n’écrivent pas beaucoup, mais je les apprécie énormément :

Mathieu, dans Bienvenue dans ma tempête
Philippe, dans Tranches de vie


Merci Safwan pour la tague, c'était amusant!



dimanche 6 mai 2007

L'univers féminin

Pour faire suite à mon message précédent, je suis maintenant en train de vivre mon projet avec les jeunes demoiselles de nos groupes de quatrième année. La dynamique se montre tellement différente!

Tout d'abord, elles sont beaucoup plus calmes. Elles entrent dans la classe et je n'ai pas besoin de demander le silence à plusieurs reprises car je l'ai immédiatement. Elles sont peut-être plus calmes, mais elles participent tout autant en classe (fort heureusement). Le cours dans l'ensemble semble mieux se passer que la première fois. Pas seulement en raison des filles, mais en raison de moi. C'est différent de faire le même cours une deuxième fois. On se sent plus en possession de ses moyens et ça nous permet d'aller un peu plus loin et de rigoler un peu plus.

Les filles aiment aussi être entres elles. J'ai bien hâte de voir si leurs projets vont être plus poussés que ceux des garçons. Je vous tiendrai au courant!

Pour l'instant, ma collègue et moi travaillons d'arrache-pied sur notre projet pour la fête des mères: un livre de recettes écrit à l'ordi par les élèves! Un peu dans la lune, nous avons commencé notre projet un peu sur le tard... En plus, nous nous sommes rendus compte que des élèves de quatrième année, ça n'écrit pas très très vite. Sans compter qu'ils laissent beaucoup d'espaces entre chacun des mots.

Mais bon, comme pour tout, nous y arriverons!


vendredi 16 mars 2007

L'univers masculin

J'enseigne depuis la fin du mois de décembre dans une classe de quatrième année. Ma collègue de quatrième année et moi travaillons beaucoup en commun. Déjà un bon bout de temps, nous regroupons nos groupes le vendredi après-midi. Dans une classe, les élèves ayant droit à leur période récompense s'y trouve, dans l'autre classe, ceux qui n'y ont pas droit.

Depuis quelques temps, nous mélangeons nos groupes. La première fois où nous l'avons fait, c'était pour monter une pièce de théâtre. Nous avons organiser deux groupes: le premier étant le groupe voulant être comédien dans la pièce de théâtre et le deuxième étant le groupe s'occupant des décors. Nous y sommes donc allés avec les intérêts des élèves pour faire nos groupes.

Depuis la semaine dernière, nous avons essayé un nouveau regroupement pour donner les cours des sciences et des technologies. Nous avons créé un groupe de garçons et un groupe de filles J'ai eu l'honneur de commencer par le groupe de garçons. Ma collègue et moi nous posions beaucoup de questions au départ... Nos élèves les plus tannants sont des garçons et, en plus, ils sont plus nombreux que les filles ( 31 contrairement à 27).

La grande question: comment ça s'est passé? Assez bien dans l'ensemble. Disons que j'avais affaire à être bien préparé! Un peu bavards peut-être. Pour l'instant, je trouve encore difficile de garder tous ces gars en silence, mais bon, chaque chose en son temps! Même s'ils sont bavards, ils sont quand même calmes, c'est ce qui compte. Ils semblent bien apprécier l'expérience! J'ai eu un commentaire d'un garçon me disant qu'il aimerait bien qu'on fasse plus souvent ce style de regroupement. D'autres garçons ont approuvé. Je tenterai d'approfondir le pourquoi de ce désir... Qu'est-ce qu'ils apprécient là-dedans, outre le fait d'être entre gars? Ça pourrait être intéressant comme discussion.


jeudi 8 mars 2007

Un tout nouveau début

Un tout nouveau début. Le début de quoi me direz-vous?

Le début de la carrière d'enseignante. Tout nouveau début, car cela fait déjà bien longtemps que j'ai commencé la suppléance, mais c'est la première fois que j'ai un contrat.

Le début d'un nouveau blog (ou doit-on dire blogue?). Ailleurs et anciennement, j'avais un blog racontant mes petites histoires de vies... On se lasse de raconter les petits riens d'une vie anodine, alors pourquoi ne pas raconter les petits riens d'une vie de superhéro prof!

Je ne sais pas de quoi ce blog aura l'air... J'aimerais bien qu'il soit à la hauteur de ce qui se fait en terme de blog d'enseignant sur le net.

L'avenir nous le dira!