mercredi 1 octobre 2008

Évacuer! Évacuer!

Dernièrement, nous avons eu droit à notre pratique d’incendie à l’école, comme certainement dans plusieurs écoles (comme celle-ci aussi). On nous avait prévenu que nous y aurions droit dans la semaine, sans savoir exactement quand cela aurait lieu.

Par les années passées, j’ai été assez chanceuse. La première année, mes élèves étaient avec un spécialiste. La deuxième année, cela s’est passé à l’heure de la récréation. Cette année, j’y ai goûté à fond!

La journée s’était débutée de façon étrange et désorganisée. J’avais réservé le local informatique, qui est dans le même local que la bibliothèque. J’avais vérifié les horaires parce que je fais un décloisonnement en utilisant le laboratoire informatique. Comme il n’y a pas assez d’ordinateur pour chaque élève et comme j’enseigne l’univers social à des élèves de troisième année et de quatrième année dans la même classe, je fais faire un travail à l’ordi aux élèves de troisième année pendant que j’enseigne, du côté de la bibliothèque, l’univers social aux élèves de quatrième année. Ensuite, je fais l’inverse.

Comme tout n’est jamais simple lorsqu’on parle de local informatique et de bibliothèque, arrivés sur place, je vois que le local de bibliothèque était déjà pris. Pourtant, le local ne devait pas être occupé avant le mois de janvier. Je me dis que c’est mon erreur, je n’ai pas vérifié auprès de l’enseignante, alors nous retournons en classe.

Les élèves sont désappointés, mais ils comprennent la situation. Un peu plus tard dans la journée, je vérifie que le local est disponible. Il l’est! Alors nous reprenons nos choses et allons au local informatique. Les élèves s’installent calmement. J’avais préparé un rallye informatique sur les embarcations amérindiennes. Je commence à enseigner ma matière et mon élève responsable du coin informatique vient me voir et me dit : « Madame Catherine, le site Internet ne fonctionne pas ». Après vérification… C’est vrai… Pourtant, la semaine précédente, ça fonctionnait!

Alors je me dis que c’est foutu… Une journée perte de temps. Les enfants sont doublement déçus. Pour le temps qu’il reste (une trentaine de minutes) et tant qu’à avoir foutu la journée en l’air, je dis aux élèves qu’ils peuvent aller jouer à des jeux. Vraiment pas éducatif comme période, mais je l’assume… pour cette fois-ci!
Et c’est là que ce qui devait arriver arriva. L’alarme sonna. Dans le local informatique, il n’y a pas la liste des élèves, ni les affiches pour dire si notre groupe est complet ou non. Heureusement, notre local est tout près, alors je les prends au passage. Cela s’est bien déroulé. Dans mon cas, les élèves n’ont rien manqué et ne se sont pas désorganisés plus qu’ils ne l’étaient… Alors j’imagine que c’est un moindre mal!

samedi 20 septembre 2008

Mon contrat d’enfer

Enfer n’était pas nécessairement un mot négatif. Ma vie est un feu roulant d’activités par les temps qui courent. Je pourrais compter le nombre de soirs où j’étais à la maison sur les plus grands doigts de ma main.

Chaque année apporte un défi nouveau. Dans mon cas, j’apprendrai cette année à travailler avec d’autres gens dans la classe, tout en gagnant de la confiance. J’adore travailler en duo avec d’autres enseignants, mais les autres intervenants de l’école me mettent plutôt mal à l’aise. Je travaillerai cette année avec deux T.E.S. et plusieurs parents du côté de l’alternatif. En ce début d’année, où ma place n’est pas faite réellement dans plusieurs classes, ce n’est pas si simple que ça que d’être assurée de ce que je fais, sans réellement connaître la dynamique de la classe. Surtout que je n’ai pas des classes si faciles que ça! Mais je me trouve bonne! J’accueille les parents, j’apprends à accepter que tout n’est pas parfait pour l’instant… Qu’importe ce que les gens en pensent présentement…

J’apprécie déjà certaines classes plus que d’autres. Par expérience, je sais que cela risque de changer pendant l’année, mais de me sentir déjà à l’aise avec certains groupes, c’est un bon départ! Dans mon cas, mon début d’année risque d’être plus long… Un mois de septembre pour une enseignante avec sa classe peut compter une vingtaine de jours. Dans mon cas, à raison d’une journée par semaine, mon début d’année s’étire un peu plus longtemps!

Le plus difficile présentement? Une classe de sixième année en français intensif (5 mois) où j’y suis une fois par deux semaines et où je dois évaluer l’univers social et les arts plastiques. Je suis plutôt comme une suppléante, mais je dois les évaluer. Je verrai ces élèves seulement 8 fois dans l’année. Nous avons un charmant livre à remplir en univers social… Disons que ce n’est pas ce qu’il y a de plus amusant… Heureusement qu’il y a des arts plastiques!

Mon plus grand bonheur présentement? Travailler avec de jeunes enseignantes motivées qui m’incluent dans ce qu’elles font. C’est agréable de se sentir enseignante et non simplement remplaçante.

dimanche 7 septembre 2008

Le blues d'la métropole

J’ai toujours eu le blues du dimanche. Depuis que je suis jeune, j’ai le mal du dimanche. Pourtant, je suis une personne qui a toujours apprécié l’école ou aimé mon travail. Peut-être est-ce mon côté un peu plus insécure qui me fait me tourmenter!

Après deux semaines de travail, j’ai simplement hâte de me sentir « chez moi » à l’école. En fait, je devrais dire dans mes écoles. J’ai hâte que la routine s’installe. Cette bonne vieille routine réconfortante. Pour moi, la routine n’est pas nécessairement synonyme de carcan. Ne dit-on pas que la routine est importante pour les enfants, voire même nécessaire? Il faut croire que je n’ai pas vieillie, car j’en ai toujours besoin!

Nouvelles écoles, nouvelles directions, nouveaux collègues, nouveaux élèves (je ne les ai pas compté, mais je dois en avoir plus d’une centaine), nouvelles façons de faire, nouveaux horaires.

Malgré une tâche assez impressionnante, je me considère chanceuse d’être où je suis. Les enseignantes que je « remplace » sont sympathiques et compréhensives. Après le partage des matières, je réussis à enseigner les sciences dans quatre groupes du même cycle et éthique et culture religieuse à trois groupes du même cycle. Je vais vraiment être experte en la matière!

N’empêche que je comprends pourquoi, après cinq ans, 20% des nouveaux enseignantes ont abandonné le métier. Qui choisi vraiment ce genre de tâche? Oui, j’aurai acquis beaucoup d’expérience à différents niveaux, mais à quel prix? N’y serais-je pas parvenue autrement?

Au dodo! Lundi arrive bientôt! Je rencontre un nouveau groupe, alors mieux vaut être en pleine forme!

Ai-je déjà dit que j’ai le blues du dimanche? :)

mardi 2 septembre 2008

Entendu dans une école près de chez vous...

Dans une classe de troisième année:

- Vous connaissez monsieur (insérez ici un nom de famille propre à celui d'un directeur). Qu'est-ce qu'il fait à l'école?

Un élève de répondre:
- Il est le président?

vendredi 22 août 2008

Une année sous le signe de…

J’hésite. L’essoufflement? Supers pouvoirs? Dépassement? Je trouverai certainement le mot exact à la fin de l’année scolaire!

Je me suis donc rendue dernièrement à l’affectation. J’avais déjà vu par Internet la liste des contrats offerts pour l’année 2008-2009. Par contre, il arrive parfois qu’il y ait des changements à la dite liste. C’est donc important de se présenter un peu avant la rencontre afin de prendre the brand new liste.

Le professeur masqué nous décrivait dernièrement les retrouvailles au déjeuner d’accueil. C’est sincèrement pire lors de l’affectation. Premièrement, il y a 300 jeunes profs dans un endroit vraiment trop petit. Je ne parle même pas de 300 personnes, mais de 300 profs. On y parle de vacances, de rénovation, d’enfants.. Comme au déjeuner. On ajoute à ça qu’il y a 300 profs stressés de savoir ce qu’ils auront comme tâche l’année prochaine. Il faut en parler, mais pas trop, parce qu’une ancienne collègue pourrait très bien prendre le contrat qu’on chéri tant.

C’est donc en se bousculant, tel un troupeau de vaches, qu’on entre dans la salle de Bingo. Une amie trouve que ça ressemble plutôt à une foire d’animaux.. Elle n’a pas tout à fait tord. Petit discours de personnes de la commission scolaire, quelques trucs à changer sur la liste des contrats parce que the brand new liste n’est pas exacte à 100%. Ensuite, c’est là que le « plaisir » commence.

Chacune, à la maison, a regardé la liste (prise sur le site Internet de la commission scolaire) et a indiqué ses préférences. D’offert, il y avait au total environ 140 contrats. Là-dedans, je compte les contrats à 100%, les jumelages de 100% (donc différentes classes dans la même école ou dans des écoles différentes), les jumelages de 80% (quatre jours/semaine) et les jumelages de 60% (trois jours/semaine). Sur la liste de priorité, il devait y avoir environ 220 personnes. Mathématiquement, je suis si basse sur la liste que je me disais qu’il ne resterait rien à mon tour. Mon amie et moi espérions voir beaucoup de grosses bédaines de femmes enceintes, nous permettant donc d’occuper possiblement un poste.

La personne numéro 1 sur la liste de priorité va donc au micro donner son choix de la liste de contrats. La personne numéro 2 sur la liste de priorité la suit de près et ainsi de suite, jusqu’à la personne numéro 220 sur la liste de priorité.

Et moi, dans tout ça?

Ce qui restait à mon nom, ce sont des 60%. Par contre, je connaissais une directrice qui est venue me voir avant mon choix afin de me dire que le 60% allait devenir 80%. C’était un jumelage, trois classes dans son école et une classe dans une école alternative. J’ai donc pris ça! Jumelage qui s’est encore changé hier, pour devenir 100%. À quoi se résume mon année de fou?

J’ai une classe de troisième année, une classe de deuxième année une semaine sur deux, une classe de sixième année une semaine sur deux, une classe 1e-2e années à l’alternatif, une classe de 3e-4e années et une classe de 3e-4e années à l’alternatif. Je ne suis jamais allée à l’école alternative. Je n’ai jamais fait de classe multiâge. Je commence la maîtrise prochainement… Est-ce que je pourrais avoir plus compliqué?

Une année sous le signe de… On verra! :)

mardi 19 août 2008

Tonight's the night

Effectivement.. Ce sera certainement une nuit à sombrer entre deux mondes. La rentrée s'annonce. Qui dit rentrée dit affectation! Je vous en avais parlé l'année dernière ici et ici. Parraît-il qu'il y a des joueurs compulsifs qui veulent recommencer une partie de bingo!

La partie ne se jouera probablement pas comme l'année passée! En fait, j'ai déjà vu les contrats qui vont s'offrir. En tout, environ 140 contrats. Je suis encore bien loin dans la liste de priorité. L'année dernière, je me disais que je n'avais rien à perdre à prendre 60% de tâche (qui s'est transformé dans l'année à 80%)... mais cette année? 80% pourrait faire mon affaire. Cela me donnerait du temps pour travailler, avec la maîtrise qui approche à grand pas. Mais 60%? Je ne souhaiterais pas me faire demander à aller dans d'autres écoles...

On verra ce qui restera! De toute façon, je devrais certainement passer une autre belle année, quoi qu'il advienne.

La rentrée

Enfin que l'école commence.. Brillante passe à la télé...