vendredi 18 juillet 2008

1001 activités autour du livre

Titre : 1001 activités autour du livre
Auteur : Philippe Brasseur
Éditions : Casterman Jeunesse
Lieu de parution : France
Année de parution : 2003
Nombre de pages : 123 pages
ISBN : 978-2203144798
Prix : Environ 33$


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Résumé
Cet outil en est un de référence pour toutes les personnes souhaitant donner le goût de la lecture aux enfants de deux à huit ans. Plusieurs activités amusantes y sont présentées sous différents thèmes :

- Créer un climat qui donne envie de lire;
- Lire une histoire « pour le plaisir »;
- Animer la lecture d’un livre;
- Explorer la forêt des livres;
- Jouer avec les mots des livres;
- Jouer avec les images des livres;
- Dessiner, bricoler, inventer au départ des livres;
- Mettre un livre en scène.

Ce livre nous donne des activités simples à faire avec les enfants, nous propose différentes façons d’aborder les livres.

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Commentaires
J’ai trouvé ce livre par hasard dans une librairie, à un moment où j’enseignais l’appréciation littéraire et que je n’avais vraiment aucune idée originale d’activité à faire avec les élèves. Depuis, c’est certainement un livre coup de cœur.

Le matériel didactique que nous avons en classe (je fais référence surtout à Astuce, car c’est surtout lui que je connais) est bien fait, mais demande beaucoup de préparation, surtout quand il faut prévoir d’aller réserver le livre à la bibliothèque de la ville car ils ne l’ont pas à l’école. Ce livre nous permet de vivre plusieurs petites activités avec ce que nous avons déjà comme matériel en classe la plupart du temps.

Note : 9.8/10

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Une de mes activités préférées est celle de la transformation d’une histoire. Il suffit de prendre une histoire connue (Cendrillon, les trois petits cochons, le petit chaperon rouge) afin que le genre littéraire soit connu par les enfants. Personnellement, j’ai fait cette activité avec quatre groupes et je l’ai fait avec l’histoire des trois petits cochons. Je me fais imprimer l’histoire "Les trois petits cochons" et je leur en fais la lecture. Il n’est pas réellement nécessaire d’avoir les images étant donné que les élèves vont transformer l’histoire, donc les personnages, le décor, etc.

Ils peuvent donc changer le lieu où se déroule l’histoire, les personnages, le temps, faire des déplacements dans l’histoire, inclure de nouveaux objets, etc.

Pour mes groupes de première année, c’était une réécriture de groupe. Ils me donnaient des idées, on votait pour retenir une idée et je l’écrivais. Pour mes groupes de deuxième année, je leur faisais faire leur brouillon sur une feuille que j’avais conçue à cet effet et que vous pourrez retrouver ici.

Pour terminer, les élèves de première année ont dessiné les pages de leur histoire. Chaque élève était responsable d’une page. Pour les élèves de deuxième année, je leur ai fait écrire leur texte à l’ordinateur et les dessins ont été fait avec paint. Les images que vous voyez sur cette page ont été créé par des élèves de deuxième année.

Si vous voulez aller un peu plus loin avec le thème des trois petits cochons, voici un site pouvant vous intéresser!

Je vous laisse avec les œuvres d’anciens élèves. Les deux premiers textes ont été écrits pas des élèves de deuxième année et le dernier texte en est un collectif (première année). Bonne lecture!





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Les trois petits cochons
Histoire écrite par :
Brandon, Andrew et Sarah

Il était une fois, trois petits cochons qui habitaient au Pôle Nord. Il y avait un cochon appelé Plante. Un autre s’appelait Étoile et le dernier petit cochon s’appelait oncle Alba.

Alba était le plus intelligent des trois petits cochons parce que sa maison était un igloo. Bien sûr, c’est l’igloo qui va le plus au Pôle Nord. Le deuxième petit cochon le plus intelligent du monde est Étoile. Sa maison est en paille et en brique. La maison du troisième petit cochon, Plante, est en poil de chat.

Une méchante petite grenouille veut détruire les maisons des trois petits cochons. Elle réussit à détruire la maison en paille et la maison en poil de chat.
Par contre, elle ne réussit par à détruire la maison d’igloo parce que ses pattes sont prises dans la glace. Tous les petits cochons sont tranquilles pour la vie.
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Les trois cochons
Histoire écrite par :
Samuel et Jacob

Il était une fois trois petits cochons qui vivaient en Afrique. Un cochon s’appelait Jean-Pierre, l’autre était Jean-Paul et le dernier était Jean-Sébastien.

Le premier cochon qui s’appelle Jean-Pierre s’était construit une maison en paille. Il se disait que sa maison n’était pas très solide. L’autre cochon qui s’appelle Jean-Paul avait trouvé un bûcheron et il lui a demandé du bois. Il commença à construire et il se dit que sa maison n’était pas très solide. Le dernier cochon qui s’appelle Jean-Sébastien s’était construit une maison en brique, mais il ne savait pas qu’il y avait le grand méchant loup.

Un jour, le loup décida d’aller souffler sur les maisons. Il commença par la maison en paille. Il souffla et souffla tellement fort que la maison se cassa en 100 000 morceaux. Le cochon cria : « Aaaaaaaaaah! » et il se sauva.

Ensuite, le loup alla dans la maison en bois. Le loup souffla et souffla tellement fort que la maison se cassa en 100 000 morceaux. Les trois petits cochons se retrouvèrent ensemble dans la troisième maison. Le troisième cochon dit : « Vous êtes en sécurité ici ».

Le loup cogna à la porte, mais une grand-mère arriva pour protéger les petits cochons. Depuis ce jour, on n’entendit plus jamais ce gros loup mal élevé.
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Les trois petits tigres
Histoire inventée et dessinée par :
Cassandra, Amélie, Olivier, Sarah,
Jessica, Marie-Ève, Marie-Lou, Michel,
Karolan, Mathieu, Andrew, Samuel,
Paméla, Alexis, Laurie, Gabrielle.

Il était une fois, trois petits tigres qui vivaient dans la jungle.

Chaque tigre construisait sa maison à sa manière. Nico, le plus jeune des frères, est un peu paresseux. Il décide de bâtir sa maison avec des feuilles.

Pendant ce temps, Nimo, le deuxième frère, construit une maison avec des lianes. « Il y a beaucoup de travail à faire si je veux que ma maison tienne bien », se dit-il. Il se mit donc rapidement à tresser les lianes. Il a bâti sa maison peut-être trop rapidement… « Tant pis si ma maison n’est pas très solide. Moi, je la trouve jolie », dit-il.
Le plus vieux des petits tigres, Nino, bâti sa maison avec le bois des arbres les plus solides de la jungle. Comme il aime le travail bien fait, il s’applique en construisant sa maison.

Les deux premiers tigres ayant terminé de construire leur maison, ils pouvaient s’amuser. Ils allèrent retrouver le troisième petit tigre. « Nino, tu n’as pas encore terminé de construire ta maison? Nous avons terminé il y a des lunes de cela », dit le premier tigre. « Peut-être bien », leur répondit Nino, « mais votre maison ne sera jamais autant solide que la mienne ».

Derrière un buisson se cachait le grand méchant lion qui avait extrêmement faim. Une faim de loup… ou de tigre.

Les trois petits tigres virent le grand méchant lion. « Au secours ! Un grand méchant lion veut nous manger ! » Ils coururent jusqu’à leur maison respective.

C’est avec le plus féroce des rugissements que le lion se rendit à la maison du premier tigre. « Petit tigre, gentil petit tigre, laisse-moi entrer chez toi ! », demanda le lion. « Il n’en ai pas question », répondit le tigre. « Eh bien, si c’est comme ça, je vais souffler sur ta maison pour la faire s’envoler », dit le lion. Le lion gonfla sa poitrine et souffla tellement fort… que la maison de paille s’envola. Nico partit en courant vers la maison de son deuxième frère.

Le lion se rendit à la deuxième maison. « Petit tigre, gentil petit tigre, laisse-moi entrer chez toi ! », demanda le lion. « Il n’en ai pas question », répondit le tigre. « Eh bien, si c’est comme ça, je vais souffler sur ta maison pour la faire s’envoler », dit le lion. Le lion gonfla de nouveau sa poitrine et souffla tellement fort… que la maison en liane s’envola. Nico et Nimo partirent en courant vers la maison de leur troisième frère.

Le lion se rendit à la troisième maison. « Petit tigre, gentil petit tigre, laisse-moi entrer chez toi ! », demanda le lion. « Il n’en ai pas question », répondit le tigre. « Eh bien, si c’est comme ça, je vais souffler sur ta maison pour la faire s’envoler », dit le lion. « Ce n’est pas parce que tu as réussi chez mes frères que tu vas réussir ici aussi », nargua le tigre. Le lion souffla tellement fort… qu’il en perdit son souffle. Il n’y avait rien faire, car la maison ne se détruit pas.

Le lion retourna dans la jungle pour penser au moyen de s’y prendre pour atteindre les petits tigres. Il eût une idée : il allait défoncer la porte de la maison. Le lion se mit à courir de ses quatre grandes pattes en direction de la porte et il réussit à la défoncer! Malheur, les tigres avaient déjà réfléchi à tout cela et avaient tendu un piège au lion. Ils avaient installé un fil à l’entrée de la maison, ce qui fit tomber le grand méchant lion.

Le grand méchant lion a eu sa leçon et il ne revint plus jamais déranger les trois petits tigres. Maintenant, les trois frères peuvent jouer calmement à tarzan, leur jeu préféré de la jungle.

jeudi 17 juillet 2008

Dessin à moitié réussi?

Comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises, j'ai enseigné les arts plastiques à un groupe de sixième année volet Arts et communication l'année dernière. Ce n'était pas une mince affaire que de trouver des activités stimulantes et amusantes. En plus de celle-ci ou celle-là, je compte bien refaire dans les années futures l'activité que j'avais trouvé ici.

Tout d'abord, j'ai découpé des photos dans les magasines, pour ensuite ne prendre que la moitié de la personne. Je faisais donc une pré-sélection des images. (Ça évite donc toutes les images de femmes en sous-vêtements!)

Les élèves vont donc choisir l'image qui les inspire. Ils auront à compléter l'image de la personne en observant bien comment elle est constituée: la texture des vêtements, les différents tons de couleurs, la position du corps, etc. Pour terminer, ils dessinent un fond à leur dessin. J'ai fait utiliser le crayon de bois et/ou le crayon feutre. Le crayon de bois est bien pour les petits détails du visage. Le crayon de feutre est génial au niveau du remplissage.

mercredi 9 juillet 2008

Contrat d’engagement (1910)

Le temps des vacances, c’est aussi le temps pour faire le ménage dans mes classeurs! J’ai retrouvé un document concernant un contrat d’engagement que devait signer les enseignantes en 1910 pour pouvoir enseigner. J’avais reçu ce document à l’Université et je l’avais conservé parce qu’il m’avait vraiment frappé à l’époque. Par curiosité, j'ai fouillé sur Internet pour savoir si mon document était véridicte. J'ai retrouvé le tout ici, ici et ici.

Voici donc les règles et les devoirs des enseignantes :

1. Ne doit pas être mariée.
Comme le mariage est de moins en moins populaire… ça pourrait encore s’appliquer!

2. Ne jamais se tenir en compagnie d'hommes.
Ce n’est pas toujours évident que de travailler dans un milieu de femmes, si en plus elles ne peuvent voir aucun homme…. Ça ne sera pas beau tantôt!

3. Toujours être à la maison entre 8 heures du soir et 6 heures du matin, à moins d'être en train de travailler à l'école.
Encore et toujours travailler à l’école.

4. Ne pas se tenir dans ou près du restaurant du village.
Je serais curieuse de connaître la distance acceptable entre l’enseignante et le restaurant. Ça se calcule comment? En centimètre? En mètre?

5. Ne jamais quitter le village sans la permission des commissaires.
Pire que ses propres parents.

6. Ne pas fumer.
Devant les élèves.

7. Ne doit pas boire de vin, de whisky ou de bière.
Un atout. Sinon, vodka sans problème.

8. Ne jamais aller en carriole avec un autre homme que son père ou son frère.
Les chances de faire un tour de carriole sont assez minces de toute façon… Si je vais faire un tour dans le Vieux-Montréal ou le Vieux-Québec, promis, je les appelle avant.

9. Ne doit pas porter des couleurs voyantes.
C’est vraiment la règle qui me fait le plus rire. Il ne faudrait certainement pas sortir de la masse.

10. Ne doit pas faire des "arrangements" avec ses cheveux.
Préférence pour les enseignantes laides.

11. Doit porter au moins deux vêtements supérieurs, dont un châle.
Pierre Pagé a oublié son châle!

12. Aucune robe ne devra être plus de 2 pouces au-dessus de la cheville.
D’accord!


13. L'école devra toujours être propre et accueillante:

A) Balayer le plancher de la classe tous les jours.

B) Laver le plancher de la classe au moins une fois la semaine à l'eau chaude et savonneuse.

C) Nettoyer le tableau au moins une fois par jour.

D) Allumer le feu dans la fournaise à 7 heures A.M.afin que la classe soit réchauffée à l'arrivée des élèves vers 8 heures.

Même les concierges n’y arrivent pas toujours…

Extrait: « L'Unisson » Journal inter-paroissial: Connors, Saint-François & Clair, Vol # 2, Édition # 4


Et quelles seraient les règles en 2008?

jeudi 3 juillet 2008

Bilan de fin d'année

Sincèrement, je ne pensais pas avoir la larme à l'oeil cette année. Pour la toute première fois de ma courte carrière en enseignement, j'avais pratiquement hâte de terminer l'année. Comme j'avais quatre classes, l'attachement aux élèves était là, mais ce n'est pas la même chose que de voir tes propres élèves grandir et s'améliorer (du moins, on l'espère) à chaque jour.

Ma fin d'année avec les élèves s'est déroulée correctement. J'ai créé ma deuxième activité d'arts plastiques (en fait, c'est un peu plus du coloriage que de l'art.. mais bon). Une activité bien appréciée par ma classe de sixième année. Je vous en parlerai prochainement. (Parenthèse, un très bon billet d'Élise Titane concernant les activités de fin d'année).

Non, ce qui m'a mis la larme à l'oeil, c'est les gens avec qui je travaillais; c'est l'école où j'étais. Cette école, j'y étais trois jours par semaine. Je connaissais un peu certaines personnes car j'y avais fait mon quatrième stage. Par contre, je n'ai pas peur de le dire, je ne suis vraiment pas la même personne depuis mes stages terminées. Je me souviens d'une fille très intravertie à cette époque. Entre temps, je me suis épanouie, j'ai pris confiance en moi.

Je savais déjà que j'avais changé, mais je voulais mieux me faire connaître. C'est pourquoi j'ai décidé, dès septembre, de faire parti du comité social. Au départ, nous étions trois à ce comité. En décembre, un enseignant a quitté pour prendre une demi-année de congé. Ensuite, la deuxième enseignante a quitté car son contrat se terminait avant la fin de l'année. J'ai donc été la seule dirigeante de ce comité à un moment donné. À la blague, lorsque je voulais organiser une activité spéciale, je disais à mon copain: "Il faudrait bien que j'en parle au comité social". Minute de silence. "Ah oui, ils sont d'accord". Faire parti de ce comité m'a mis constamment en relation avec les autres enseignants, ce qui a aidé à me faire connaître.

Dans la dernière semaine d'école, je me suis tellement senti appréciée. L'ancien directeur de l'école (car il va dans une nouvelle école), m'a présenté au nouveau directeur (devant tous les enseignants), comme étant une enseignante qu'on apprécie avoir dans son école, qu'on souhaite l'avoir de nouveau l'année prochaine, qu'on lui souhaite même sa classe dans son école. Ceci dit avec un oui retentissant de la part des profs. On m'a dit de beaux compliments. On a demandé à ce que je redonne de mes nouvelles.

C'est donc le coeur gros que j'ai quitté l'école la semaine dernière. C'est triste de quitter lorsqu'on aime et qu'on est aimé.