mardi 15 avril 2008

Publicité trompeuse?

Je viens de voir une publicité à la télévision, mais elle me laisse un peu perplexe...

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Mise en situation:

Un professeur écrit au tableau. Se rendant compte qu'un de ses élèves est dans la lune, il s'adresse à lui:

- Encore en train de regarder par la fenêtre?
- Je ne regarde pas par la fenêtre, je regarde la fenêtre.

Ensuite, le garçon vante les mérites de la fenêtre fait par Bourcier.

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Quelles sont les chances, pour une école, de se prévaloir de fenêtres de ce genre?

À part peut-être là-bas...

vendredi 11 avril 2008

Bibliothèque en folie

Aujourd’hui, je reprenais (graduellement) le contrôle d’une de mes classes, c’est-à-dire qu’une enseignante avait pris une stagiaire, ce qui fait que j’étais mise dehors de la classe (Onnnn). Sans être ironique, ça m’a vraiment permis de planifier (dans ma tête) ce que j’allais faire pour le reste de l’année dans cette classe de sixième année.

Après avoir fait une activité d’art plastique (activité réussie, je vous en parlerai prochainement), j’ai ramassé les pinceaux, contenants, crayons et trucs du genre. La stagiaire avait repris en charge le groupe et comme il n’y a pas de lavabo dans la classe, je nettoyais le tout à l’extérieur de la classe. C’est la dernière période le vendredi, les élèves qui veulent aller se chercher un livre de bibliothèque peuvent le faire à cette période.

En plein nettoyage, j’entends qu’une élève dit ceci à sa compagne: « Non, je n’ai pas besoin de livre, mais j’vais y aller quand même ». Lire ici : « J’ai le goût de me pogner l’beigne et de perdre mon temps, donc je vais aller à la bibliothèque même si je ne prendrai aucun livre ». Les deux élèves ne savent pas que je les ai entendues et je ne sais pas exactement qui tenait ce discours. Je décide donc d’attendre le retour des élèves et de voir qui n’avait pas de livre. N’empêche que ce sont des amateurs.. Si elles avaient pris un livre, je n’aurais pas pu les accuser…

Je vois Fille simili-modèle (ça sonne un peu simili-jambon.. j’aime ça) revenir sans livre, mais je ne savais pas qu’elle était allée à la bibliothèque, alors je l’épargne de mon interrogatoire. Je vois Petite bum par la suite, qui n’a pas de livre en main. Je l’appelle donc et lui teint à peu près ce langage :

- Petite bum, tu reviens de la bibliothèque?
- Oui
- Tu n’as pas de livre en main?
- Ben.. euh.. mm.. euh (sentez-vous le malaise comme je le sentais?). Non.. en fait.. le livre que je voulais.. il n’était pas à la bibliothèque…
- Tu sais, s’il y a quelque chose que je déteste, c’est de me faire mentir en pleine face comme tu le fais présentement… J’ai tout entendu ce que vous disiez tantôt… Quand vous disiez aller à la bibliothèque sans prendre de livre…
- Silence en duo avec des yeux baissés.
Est-ce que ça vous arrive parfois de vous dire mentalement « J’t’ai cassé! ». C’est vraiment l’impression que ça me donnait!
- Ce n’est pas moi qui a dit ça, c’est Fille simili-modèle.

Je prends donc Fille simili-modèle à part.

- Alors, tu reviens de la bibliothèque sans livre?
- Non, celui que je voulais n’était pas à la bibliothèque.
- Petite bum m’a dit la même chose.. et j’ai tout entendu.. Petite bum m’a dit que c’était toi qui disait se rendre à la bibliothèque pour perdre votre temps. Tu sais, je pouvais te faire confiance avant. Maintenant, j’ai des doutes. Les semaines qui vont suivre vont me dire si j’avais raison ou non de te dire ceci.

L’intervention est correcte. Ce n’est pas un « J’t’ai cassé! », mais ça passe. Ce qui ne passait pas, c’est les yeux qui tuent. Ses yeux me disaient : « Si tu savais comment j’m’en fou ».. C’est alors que je me suis inquiétée pour elle… Elle n’est pas parfaite, on ne lui demande pas de l’être, mais ça ne lui ressemble pas tout ça… Peut-être l'ai-je accusé à tord, mais ses yeux n'étaient pas remplis simplement de ça...

mercredi 9 avril 2008

Où s'en va le monde?

Je viens de lire ceci… « USA : accusés de harcèlement sexuel en maternelle » de la version en ligne du Figaro. Pour résumer, on nous raconte que Randy Castro (blague de mauvais goût, on pourrait se demander s’il a de la parenté avec Fidel) a donné une tape sur les fesses à une élève de la classe à l’heure de la récréation. La petite s’est plaint à son enseignante qui l’a référé à la direction. Cette dernière a décidé d’appeler les policiers pour déposer une plainte contre le garçon, de peur d’avoir un procès intenté par les parents.

Comme on l’a vu dernièrement au Québec, il faut se méfier de ce qui est rapporté dans les journaux. Je fais ici référence à l’histoire de l’enseignante qui, supposément, avait mis un élève turbulent dans une cage. Je ne veux rien enlever à la gravité du geste de Randy Castro, mais une direction d’école doit-elle appeler les policiers lorsqu’un enfant tape les fesses d’un autre enfant? Il n’y a pas moyen d’agir autrement? Admettons que l’enfant n’en est pas à sa première offense, qu’il a déjà un plan d’intervention, qu'il prend du ritalin, que tous les intervenants sont déjà au courant de la situation, cela aura-t-il une influence d’appeler les policiers à la rescousse? Même si tout se joue avant 6 ans, cela aurait-il un impact sur l’enfant? J’ai bien peur que non…

D’un autre côté, je me questionne sur la société de façon générale. Comment est-il possible que des gestes du genre deviennent courant maintenant? Est-ce aux enseignants à montrer aux élèves qu’il ne faut pas taper les fesses des autres? Du moins, lorsque j’étais à l’université, je n’ai pas eu de formation dans ce sens! Je vois la scène d’ici, avec un cours préparatoire aux obstacles de l’enseignement avec un cours théorique là-dessus. Qu’on sensibilise nos élèves au harcèlement? Parfait. Qu’on soit à l’écoute des élèves à ce sujet? Bien d’accord. Mais le savoir-vivre, au départ, ne doit-il pas être enseigné par les parents d’abord? Est-il normal qu’un élève (et l’histoire que je raconte est véridique, parce qu’elle s’est passée à mon école) de première année tape les fesses de son enseignante?

Pour revenir avec l’histoire de Randy, je trouve triste qu’on en soit rendu là… À se protéger des poursuites possibles de parents, pour des gestes qui ont été commis par un élève de jeune âge… L’école serait accusée de quoi? De ne pas avoir le contrôle sur chacun des élèves? L’important est que l’école intervienne… Non? Quoi qu’on fasse, contrairement à Dieu, nous ne sommes pas partout… donc nous ne pouvons pas tout voir… Tout ça me laisse perplexe…

Où s’en va le monde…

Image prise sur Internet: http://planetquo.net/Various/ritalin_o.jpg

lundi 7 avril 2008

50 stratégies en littératie

Titre : 50 stratégies en littératie, étape par étape
Auteur : Gail E. Tompkins
Traduction : Miville Boudreault
Adaptation : Nicole Gendreau
Éditions : De la Chenelière inc. (Chenelière Éducation)
Lieu de parution : Montréal
Année de parution : 2006
Nombre de pages : 118 pages
ISBN : 2-7650-1096-X
Prix : Entre 25$ et 30$


Résumé
50 stratégies en littératie est un guide qui propose des moyens simples pour accompagner les élèves dans l’appréciation littéraire, que ce soit par la lecture, par l’écriture ou par la communication orale. Chacune des stratégies est décortiquée pour un repère visuel efficace. En un coup d’œil, nous pouvons voir à qui s’adresse la stratégie (élèves de la maternelle à la deuxième année, élèves de la troisième année à la cinquième année, élèves de la sixième année au premier cycle du secondaire), comment se vit cette stratégie (individuel, deux par deux, équipes, l’ensemble des élèves) et de quelle manière le tout pourrait se vivre en classe (modules littéraires, cercles de lecture, ateliers de lecture et/ou d’écriture et modules thématiques).

Parmi les stratégies proposées, en voici quelques-unes : abécédaire, cercle de lecture, chaise d’auteur, courtepointe, formation des mots, journal de lecture, lecture théâtrale, mur de mots, etc.

Critique
Lorsque je me suis procuré ce livre, je savais que je devais enseigner et évaluer l’appréciation littéraire cette année. Comme je ne voulais pas faire toujours le même genre d’activité, j’ai trouvé différentes ressources. Je me suis procuré ce livre car il propose un large éventail d’activités en classe. Certaines s’appliquent plus difficilement dans mon cas, d’autres sont amusantes de par leur présentation.

Ma stratégie préférée ces temps-ci est celle de Boucle d’or. La plupart des élèves connaissent l’histoire de Boucle d’or, mais nous en faisons une lecture collective. Au cours de l’histoire, Boucle d’or prend de la soupe trop chaude, trop froide ou juste bien. On met en relation l’histoire par rapport à sa façon de se choisir un livre de lecture.

Lorsqu’on se prend un livre, il ne faut pas prendre un livre trop facile : un livre trop court, les caractères gros, un livre qui contient trop d’images. Il ne faut pas non plus choisir un livre trop difficile : un livre trop long avec de petits caractères, trop de mots que nous ne sommes pas capable de décoder. Il faut choisir le livre juste bien : il a l’air intéressant, tu as lu d’autres livres de l’auteur, tu sais quelque chose sur le sujet. C’est avec ce genre de lecture que l’on peut progresser.

La présentation est assez sévère et ne donne pas nécessairement le goût de se plonger dans cette lecture. Par contre, certaines idées sont intéressantes et originales. Ce n’est cependant pas mon coup de cœur dans le domaine de la littératie. N’empêche, c’est un très bon livre de référence.

Note : 7/10

dimanche 6 avril 2008

Tel qu'annoncé à la télé

La route verte a été déclarée la plus belle route cyclable selon le National Geographic. Voici ce que Michel Labrecque, (entrevue à RDI le 6 avril à 9h45) avait à en dire :

« La plus belle conquête de la route verte c’est l’asphaltage des accotements sur le réseau routier. Ça, on le doit au ministère des transports. La ministre actuelle, madame Boulet (…) ils sont cyclistes. Ce qui a changé, c’est que la ministre Bachant du tourisme, c’est son activité de loisir. La ministre roule en vélo pis elle est pas poche.. elle roule vite! »

Pour choisir des ministres, il faudrait donc les faire rouler en vélo.. S’ils roulent vite, ils sont pris!

vendredi 4 avril 2008

Petit damier

Une activité toujours gagnante en art plastique est celle présentée ici. Ce projet se fait très bien avec des élèves de quatrième année, cinquième année ou sixième année. Il est assez simple à réaliser, mais il faut prévoir plus d'une période pour faire ce travail, car cela demande beaucoup de minutie! Personnellement, je donne une période pour le commencer, pour ensuite mettre le travail en atelier ou en temps libre.

L'idée de l'oeuvre est de tracer plusieurs petits carrés pour ensuite faire le dessin d'un objet ou d'une personne sur la feuille. L'activité propose de faire le dessin en premier pour ensuite faire les carrés, mais j'ai toujours fait l'inverse. Ce qui est le mieux? Aucune idée.. Peut-être cela n'a-t-il pas d'importance! Lors du coloriage du dessin (je le fais faire avec des crayons de bois, mais il serait possible d'utiliser d'autres matières aussi), les élèves doivent colorier en alternance une couleur foncée et une couleur pâle, pour mettre en évidence les carrés. On voit quelques notions pour obtenir des teintes différentes. On ne le voit pas sur les images que j'ai mises sur le blogue (les feuilles étaient trop grandes pour le numériseur), mais je fais ajouter un cadre à l'oeuvre, en y mettant des motifs. En ce qui concerne l'évaluation, je note l'oeuvre à la compétence "création d'oeuvre médiatique" étant donné que l'élève doit tenir compte de plusieurs éléments.

Pour ceux qui n'auraient pas deviné, l'image de gauche est un micro, celle de droite est une pieuvre et celle ci-dessous est une dame de profil. Tous ces dessins ont été fait cette année par mes élèves de sixième année. Même les plus nuls en art réussissent, de façon générale, bien ce travail.



Suffit de laisser libre court à son esprit artistique!